Only Watch 2017 : Slim d’Hermès L’heure impatiente

Only Watch 2017 : Slim d’Hermès L’heure impatiente

Le temps Hermès cultive cette extravagance de concilier rigueur et fantaisie.

Il faut savoir manier le paradoxe avec aplomb pour imaginer qu’une montre ait vocation à décupler nos émotions. Tel est le dessein de la pièce unique Slim d’Hermès L’heure impatiente dévoilée à l’occasion de l’édition 2017 d’Only Watch, dont la complication nous invite à nous réjouir du moment à venir.

Jubilation du rituel qui consiste à régler sur le compteur de la montre l’heure de l’événement tant attendu qui surviendra dans moins de douze heures. Une heure avant qu’il ne se produise, le sablier mécanique s’enclenche, dont on suit la progression à 6h sur le cadran. Exquis supplice que cette complication qui nous met en émoi pour notre plus grand plaisir, et qui finit en apothéose lorsque retentit la note. Elle ne sonne qu’une seule et unique fois, indiquant que l’événement est arrivé. Son timbre a été étudié pour avoir une longue durée et produire un son velouté mais aussi modéré. Seul le porteur de la montre en a la teneur. Ludique et décalée, la complication de l’heure impatiente repose sur cette complicité.

L’effervescence de l’attente est contenue tout entière dans un module de 2,2 mm d’épaisseur seulement. Il est animé par le mouvement de Manufacture Hermès H1912. Ce calibre compact qu’accueille le boîtier aéré au maximum, l’utilisation de glaces plus fines qu’à l’accoutumée, enfin le cadran de 1 mm qui entre en résonnance avec la vibration du timbre, tout concourt à optimiser le volume d’air au sein de cette montre à la finesse tant esthétique que technique.

Hermès crée des objets. Des objets que les mains des artisans façonnent pour les rendre complices de ceux qui les portent. Issus d’un savoir-faire exigeant, pratiques et fonctionnels, ils ont la légèreté de l’inattendu. Ils font du quotidien leur espace de jeu et de l’instant un moment privilégié.

Le temps, chez Hermès, est aussi un objet. De la tension qui l’habite, la maison a fait une singularité. Plutôt que de mesurer, séquencer, contrôler, la maison ose un autre temps, destiné à susciter des émotions, ouvrir des parenthèses, créer des espaces de fantaisie, de récréation.